Diffuseur de talents québécois, la revue Planches sillonne les tablettes des librairies de la province depuis maintenant trois ans. Convaincu que la bande dessinée a sa place comme média adulte, l’organisme à but non lucratif travaille d’arrache-pied à documenter la pratique artistique. Portrait de la jeune publication.
Cofondée par Sandra Vilder et Émilie Dagenais, après avoir réussi des études est-asiatiques, les deux partisanes de bandes dessinées souhaitaient avoir un projet qui leur ressemblait. À la suite du lancement du numéro 0, un prototype numérique de la revue Planches, les deux amies ont lancé une campagne de sociofinancement en août 2014. Avec des résultats dépassant les attentes, les jeunes entrepreneures ont pu faire paraître l’édition papier numéro 01 de la revue Planches quelques mois plus tard.
Aller au-delà des stéréotypes
Véritable second souffle pour le 9e art québécois, l’organisme à but non lucratif vise un lectorat d’âge adulte. Abordant des sujets de société allant de la politique à la nourriture, en passant par la sexualité ou encore les sciences et technologies, de courtes histoires en cases d’une à six pages suffisent pour établir un discours qui joue dans l’efficacité.
Tout en suscitant des réflexions, les planches offertes dans la revue du même nom réussies à stimuler l’imaginaire de son public cible en abordant différents points de vue sur les métiers artistiques éditoriaux. Il y a insistance pour ne pas entrer dans les stéréotypes, mais plutôt dans la profondeur.
Un support pour les artistes d’ici
Planches, menée depuis 2016 par Sandra Vider uniquement, vise à promouvoir le travail des auteurs québécois de bande dessinée en leur offrant une publication professionnelle où ils peuvent s’exprimer.
Retirant leurs revenus essentiellement des abonnements et de la publicité sur leur site Internet, l’organisme peut se permettre de rémunérer ses bédéistes par le nombre de pages offertes.
Alors que les acteurs de la revue lançaient régulièrement des appels d’offres à leur début, les artistes sont maintenant constamment sollicités pour soumettre leur contenu via un gabarit spécifique disponible sur le site Internet de Planches.
En plus d’offrir des histoires en cases, Planches souhaite montrer au grand jour l’envers du décor de la publication. Par souci de transparence, cela se manifeste notamment par montrer le processus de production, les modes de financement et l’administration de la revue.
Les collaborateurs sont invités à contribuer aux éditions du périodique trimestriel en soumettant leurs œuvres à coralie@revueplanches.com ou martin@revueplanches.com.
Rendez-vous sur le site Internet de Planches pour tous les détails.
http://revueplanches.com/soumissions/
Texte : Stéphanie Dupuis