Les professions artistiques impliquent souvent un statut d’indépendant. Si certains préfèrent intégrer un studio ou une agence à la sortie de l’école, beaucoup optent pour l’indépendance.
C’est un statut auquel il faut bien se préparer. Il a ses avantages et ses inconvénients. Notre dossier vous aidera à y voir plus clair.
Faut-il s’incorporer ? Doit-on déclarer des taxes la première année ?
A partir de quel salaire annuel prendre en compte la TPS/TVQ (la taxe sur les produits et services (TPS) et la taxe de vente du Québec (TVQ) ? Doit-on avoir un bureau ?
Une fois diplômé, vouloir devenir indépendant soulève son lot de questions.
C’est pourtant un statut qui tend à se répandre au Québec. L’explosion des espaces de co-working à Montréal en est la preuve. En 2018, 1 travailleur sur 7 était travailleur autonome dans la province. En Amérique du nord, les modèles de carrière ont évolué. Les employés font rarement carrière dans la même entreprise toute leur vie, surtout dans les domaines artistiques. Il y a de plus en plus de travailleurs autonomes.
Être indépendant : une notion qui attire les jeunes diplômés
Beaucoup de diplômés dans le domaine des arts visuels vont se lancer comme indépendant. C’est un statut qui offre une grande liberté, et permet notamment de travailler de suite avec différentes agences et studios, et ainsi d’élargir son réseau. Être salarié au Québec ne garantit pas la sécurité de l’emploi.
La notion d’appartenance à une entreprise y est moins ancrée qu’en France par exemple. Il est assez facile pour un employeur de mettre fin à n’importe quel contrat de travail. Les opportunités d’embauche sont si nombreuses que le salarié peut vite trouver autre emploi.
Outre certains avantages sociaux, les salariés n’ont donc pas plus l’assurance d’un emploi que les travailleurs autonomes, qui eux peuvent diriger leur propre entreprise et choisir leurs collaborateurs. C’est un statut qui séduit de nombreux diplômés et on comprend pourquoi.
En revanche, obtenir des contrats comme indépendant signifie démarcher les entreprises, se faire connaître, entretenir son réseau. Il ne faut pas attendre que le téléphone sonne ! Il faut saisir toutes les opportunités pour se faire connaître pendant les études et juste après : 5 à 7 réseautage, expositions, amis d’amis, entrevues….
Il existe à Montréal de nombreuses activités de réseautage dans tous les domaines toute l’année.
Statut de travailleur autonome, incorporation, que choisir ?
Il existe deux formes juridiques qui s’offrent à une personne qui décide de se lancer en affaires : travailleur autonome ou société incorporée.
Travailleur autonome
C’est la forme la plus courante et la plus simple à mettre en place. Pas besoin de s’inscrire au registre des entreprises. Il suffit de faire des factures datées et numérotées à son nom. En dessous de 30 000 $ par an, vous êtes considéré comme petit fournisseur et vous n’aurez ainsi pas de taxes à inclure dans vos factures. Au-delà de 30 000 $, il faudra penser à inclure la TPS/TVQ.
Incorporation
S’incorporer, cela signifie fonder une compagnie à son nom ou avec d’autres partenaires et être actionnaire de son entreprise. La paye se touche principalement en dividendes selon les bénéfices de l’entreprise. Les dividendes étant moins imposées que les revenus, cette option peut valoir la peine lorsque les bénéfices sont élevés ou lorsque l’on souhaite s’associer.
La souplesse du statut d’indépendant : Un bonus pour les entreprises comme pour les travailleurs
Ce modèle « arrange tout le monde » : il séduit les entreprises, qui peuvent demander une expertise sans avoir à embaucher sur du long terme. Elles peuvent ainsi faire appel à un prestataire particulier en fonction de leurs besoins.
Mais ce modèle séduit également les jeunes diplômés, qui ont une grande liberté de travail et peuvent multiplier les collaborations et les missions. Ce statut permet :
- d’améliorer leurs compétences en affaires ;
- d’aménager leur temps de travail comme ils le souhaitent ;
- de favoriser les échanges et de développer le réseau professionnel dont nous avons souligné l’importance plus haut.
Quelles sont les aides au démarrage d’entreprise ?
Aides financières
Le gouvernement du Québec ainsi que différentes organisations non gouvernementales offrent des programmes de soutien au démarrage d’entreprise. Pour bénéficier de ces programmes, il faut être citoyen canadien et remplir certaines conditions d’admissibilité.
Les programmes changent régulièrement et il en existe selon le domaine de compétence ou la situation du demandeur. Pour en savoir plus, utilisez l’outil de recherche : Ressources+. Il vous permettra de prendre connaissance des différents programmes existants.
Aides stratégiques
L’entreprenariat est une valeur plébiscitée par les québécois. L’esprit d’initiative est récompensé et il existe de nombreux réseaux d’entraide. Il est possible, par exemple d’être parrainé par un mentor, qui conseillera le jeune entrepreneur et le guidera dans ses démarches.
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