Yannick Poirier est une personne d’un naturel enthousiaste qui a commencé ses études à Salette en 2017 et est sorti diplômé en 2019 après avoir fait le programme en design graphique mais également le programme Web et médias interactifs.
Mais si nous l’avons interviewé, c’est aussi parce qu’il a monté un projet qui n’est pas passé inaperçu…
En quelle année as-tu été diplômé et quel parcours d’études as-tu suivi ?
J’ai été diplômé de Salette en 2019, après avoir complété le programme en design graphique ainsi que le programme Design Web et médias interactifs.
Durant le secondaire, nous devions faire un choix entre l’art plastique et la musique. Le fait de choisir une discipline éliminait la possibilité de faire l’autre durant l’année scolaire. N’étant pas très doué en dessin je me suis tourné vers la musique.
Le cégep n’a pas été aussi plaisant disons. Je voulais poursuivre mes études en musique, mais j’ai hésité. Puis j’ai échoué en sciences humaines pendant un an, en technique de travail social l’année suivante. J’étais sur le point d’abandonner le programme avant de prendre un peu de recul…
Mais qu’est ce que je veux vraiment faire plus tard ? Je ne le savais pas…
Je me suis donc mis a la recherche d’un emploi, dans l’objectif de payer mes futures études. J’ai donc été technicien de laboratoire en pharmacie pendant deux ans avant d’avoir un coup de foudre pour le design graphique. Un ami et Ex-Salette, Alexandre Teasdale (promotion 2014) m’a parlé du programme de design graphique. Ça faisait rêver.
Le lendemain j’ai contacté le collège, et la semaine suivante, je commençais mes études à Salette ! Quel revirement dans ma vie !
Qu’est-ce que t’a apporté la formation au Collège Salette/ESMA – École Supérieure des Métiers Artistiques ?
Je dois beaucoup à Salette. Comme mentionné plus haut, je n’ai jamais eu l’occasion de me sensibiliser aux arts durant mes années au secondaire et je ne me croyais pas capable d’y arriver. J’ai débuté Salette avec pour seul atout une énorme détermination et une envie de tout découvrir !
Mes premières remises de travaux n’étaient pas à la hauteur. Pourtant, mes professeurs ont cru en moi et ma persévérance ; me voilà aujourd’hui diplômé, encore plus curieux et d’attaque pour me lancer des défis !
Salette, c’est un programme condensé, intense, mais aussi enrichissant et valorisant. On apprend non seulement des notions de graphisme, d’infographie et de typographie, mais on se découvre un peu soi-même aussi, on noue de précieux liens avec les professeurs et les autres étudiants. On dit que le monde du graphisme est petit et tissé serré, je suis content d’avoir débuté à la bonne place.
Quel a été ton parcours professionnel depuis la sortie des études ?
J’ai débuté Salette en automne 2017 , étudié durant l’été 2018 et fait web en hiver 2019 : c’était très intense, mais j’étais motivé et ambitieux… Diplômé en mai 2019 , j’étais prêt à me lancer sur le marché du travail ! Ça a pris un bout de temps avant que l’on m’appelle pour une entrevue (chez Radio-Canada) puis une autre peu de temps après (Chez Tank communications). Malheureusement je n’ai pas été retenu, faute d’expérience…
J’ai donc entrepris de lancer un projet personnel sur lequel j’ai travaillé pendant quelques mois : LIGHTWEAVER.
Justement : peux-tu nous en dire un peu plus sur ton projet ?
Tout part de ma sœur, qui s’est découvert dernièrement un intérêt pour le tarot. Acheter son paquet de carte chez Costco pour lire l’avenir… ça fait pas super magique. Alors je me suis dit mais pourquoi pas lui en faire un moi-même, j’ai toutes les connaissances nécessaires pour y arriver !
Sauf que… Il y a 78 cartes dans un jeu de tarot complet, un défi de taille.
Lightweaver a donc rapidement occupé mes journées, j’ai illustré une à une les cartes, et ce partout où j’allais. Dans les parcs, les cafés, avec des amis, et même durant mes pauses au travail à la pharmacie. Mon entourage m’a conseillé de le mettre en vente, mais je n’étais pas ouvert à l’idée au début ; l’objectif était de faire un beau cadeau pour ma sœur et ajouter ce projet dans mon portfolio. En même temps, c’était quasiment certain que ce projet allait gagner grandement en crédibilité s’il devenait commercialisé.
J’ai donc fait appel à la plateforme de sociofinancement Kickstarter pour lancer mon projet, et tâté le terrain, savoir si quelques personnes seraient intéressées à se procurer un jeu de tarot. Je n’avais pas d’attentes, en fait au fond de moi je n’y croyais presque pas … Qui l’aurait cru ? A la fin de la campagne, j’ai réussi à vendre près de 200 paquets de cartes de tarot un peu partout dans le monde !
Voir son art expédié dans tous les continents, il faut dire que c’est extrêmement valorisant. Ça donne envie de lancer un second projet, toutes les portes sont ouvertes !
J’ai été contacté dernièrement pour un contrat de remplacement de 6 semaines dans une agence qui fait essentiellement du print. De la carte d’affaires aux panneaux métalliques qui font 5 fois ma taille, j’apprends énormément sur toutes les normes du monde de l’imprimé.
Et puis bonne nouvelle, on m’a offert un poste permanent là-bas à la suite du contrat ! On apprend à Salette, et on apprend encore plus sur le marché du travail ! Ma curiosité et ma soif d’apprendre sont satisfaites tous les jours !
As-tu des conseils pour les étudiants ?
Ferais-tu des choses différemment maintenant avec le recul ?
Garde les yeux ouverts, TOUT est une inspiration :
- Tu vas à l’épicerie? Regarde les packagings !
- Tu te promènes dans les rues de Montréal ? Regarde les enseignes des commerces et tente de deviner leur police de caractères !
- Tu vas au cinéma ? Essaie de deviner comment le graphiste s’y est pris pour créer l’affiche !
La liste est longue ! Ne baisse jamais les bras ! Non, Salette ce n’est pas toujours facile, mais garde la tête haute, tu en sortiras grandi(e), j’en sais quelque chose….
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Son profil Instagram
Son projet Kickstarter : lightweaver