Dans les traditionnels ateliers de modèles vivants, les apprentis reproduisent en général le corps humain mis à nu. Cette fois-ci, le chargé de cours du programme d’illustration publicitaire du Collège Salette/ESMA – École Supérieure des Métiers Artistiques, Marc Lalumière, a voulu expérimenter une autre forme vivante. À leur grande stupeur, les élèves devaient reproduire… des oiseaux de proie !
Drogo et Horon, deux buses de la Fauconnerie de Saint-Colomban, ont pris la pose au grand plaisir des illustrateurs.
Le cours de modèle vivant du vendredi matin n’avait rien d’ordinaire pour les étudiants du programme d’illustration du Collège Salette/ESMA – École Supérieure des Métiers Artistiques. Dans la classe du rez-de-chaussée, deux cages positionnées contre le mur contiennent deux oiseaux de proie.
« Dans cet atelier, on demande à l’étudiant de développer ses techniques de dessin rapide », explique Marc Lalumière, chargé de cours du programme d’illustration.
Après s’être exercé auprès de modèles humains, des tracés du corps nu à la décomposition des mouvements, voilà un nouvel exercice fort intéressant pour les élèves qui doivent s’adapter à ce nouveau type de modèle vivant.
Les buses
La séance a été l’occasion pour les deux experts de la Fauconnerie de Saint-Colomban de parler en profondeur des caractéristiques propres aux différentes races présentes dans la salle : la buse à queue rousse et la buse Harris.
Posés à tour de rôle sur le perchoir auquel ils étaient attachés, Drogo et Horon ont montré au grand jour leur personnalité respective.
Très distincte, l’une des buses se montre calme et posée. Elle guette la classe, un peu nonchalante. Et l’autre, plus nerveuse, est agitée et tente même quelques sauts.
« Il aime être perché plus haut », dit l’un des bénévoles sur l’oiseau
à mi-chemin entre le faucon et l’aigle.
Les élèves ont pu les observer tous deux de près. Dans une première tournée de la salle, l’experte a dévoilé les ailes de la buse plus calme pour que les étudiants puissent bien saisir les détails de son pelage et les caractéristiques de la tête d’un prédateur.
De bec tranchant à regard perçant, les étudiants devaient saisir ces traits sur papier. À la fin de la séance, tous devaient avoir complété leur dessin. D’une esquisse à l’autre se dressaient les styles et les signatures distinctes de chaque illustrateur.
Crédit texte et photos : Stéphanie Dupuis