C’est après trois semaines de travail que les étudiants du cours d’Illustration publicitaire du Collège Salette/ESMA – École Supérieure des Métiers Artistiques sont fins prêts à mettre à exécution leur projet collectif de Street art. Entre toiles et body painting, les élèves d’Alexandre Lafleur ont réussi à créer un univers mythique tout aussi artistique que captivant.
À raison de trois jours par semaine, la vingtaine d’étudiants du cours de Street art, enseigné par Alexandre Lafleur, se sont réunis pour imaginer, puis créer une toile de fond sous la thématique des « créatures urbaines ».
Avant, c’était supposé être chacun individuel, mais on s’est rendu compte que ça marchait bien de le faire tous ensemble
raconte Alexandre Lafleur, heureux de pouvoir intégrer un travail d’équipe supplémentaire au cursus.
Mandatés de produire une toile de style « mur de fond de ruelle » en pleine classe, les élèves devaient plus précisément imaginer des créatures qui pourraient habiter la ville tout en s’inspirant de la mythologie.
Rapidement, des affinités et des liens se sont consolidés entre ceux inscrits au cours, engendrant un univers imaginaire, mélangeant les styles. Sur la toile, on y trouve entre autres des tentacules, un symbole illuminati, une pancarte « Danger », une fenêtre et de la verdure.
Un volet body painting
Le travail exigé ne s’arrêtait pas qu’à peindre et ajouter des matières et objets à la toile : « les élèves avaient aussi la commande d’intégrer le maquillage avec ça. On a consacré une partie des cours à étudier [ça] », explique l’enseignant.
les élèves avaient aussi la commande d’intégrer le maquillage avec ça.
On a consacré une partie des cours à étudier [ça], explique l’enseignant.
Croquis en main, tous s’adonnent à soit maquiller le visage d’un ou d’une Salette, soit agir à titre de mannequin.
Ça donne lieu à une rencontre entre plusieurs personnages dignes de nos rêves (ou cauchemars) les plus abstraits. Une créature des fonds marins, à mi-chemin entre la mariée cadavérique et un personnage du film Avatar, se fond parfaitement dans le décor. Un lézard avec un troisième œil inspire une atmosphère plus orientale.
Un visage squelettique au regard perçant, un magicien au visage couvert de bleu, à la Freddie Mercury, un dragon, une momie et beaucoup d’autres personnages ont habité la classe du 4e étage pendant ces deux journées. Tous se fondent au mur qui propose différentes ambiances éclatées.
Crédits texte et photos : Stéphanie Dupuis